Panique au petit théâtre de marionnettes ! Guignol a disparu !... Où est-il passé ? Est-ce qu’il est parti ? Est-ce qu’il est malade ?... Il faut absolument le retrouver, le public est installé dans la salle, et la représentation doit commencer d’une minute à l’autre !... Oui mais voilà, aujourd’hui, Guignol n’est pas d’humeur à faire le pitre. Son coeur est en miettes, il bat la breloque : Guignol est amoureux !
Pas grave, me direz-vous ? Généralement non, bien sûr, seulement voilà, lui, Guignol, il est amoureux de Satinette, la fille du grand Diable d’Enfer !...
L’argument, la naïveté charmante des personnages, le style de l’écriture, tout nous a séduit dans cette pièce de Pierre
Gripari, et nous avons eu d’emblée très envie de la jouer.
Seul problème : la pièce de Pierre Gripari est écrite pour être jouée par des marionnettes à gaine (marionnettes
de Guignol traditionnel). Avec ce type de marionnettes, le manipulateur peut manipuler deux marionnettes à la fois. Or, avec nos
marionnettes dites «marionnettes sur table», on ne peut manipuler qu’une marionnette à la fois.
Nous avons donc dû adapter le texte, en essayant de respecter le plus et le mieux possible l’esprit de l’auteur (qui n’en manque pas !), et en y ajoutant, parce que c’est un peu notre marque de fabrique, quelques petites chansons, ici et là...
Le décor donc est constitué d’un castelet, que nous avons voulu faire fonctionner comme une boîte à malices - à surprises-, qui se transforme, et dont les portes, trappes et fenêtres s’ouvrent, à droite, à gauche, en haut, en bas, pour figurer les différents lieux de l’intrigue. Dans ce décor est intégré un orgue de barbarie à flûtes (type André Odin), qui rajoute encore au côté un peu «suranné» du spectacle.
Faire évoluer l’histoire dans un petit théâtre de marionnettes qui évoquerait les guignols de notre enfance, sans s’interdire, de temps à autre, de sortir du cadre, pour chanter, jouer d’un instrument (ukulélé, flûte, métallophone...) , c’est le principe.
Les marionnettes, construites maison, sont manipulées à vue. Les manipulateurs ne prennent pas la peine de se cacher. On les voit donc, mais, fascinés par des marionnettes très expressives, les enfants les oublient vite.
Comme dans tous les spectacles de Guignol, nous sollicitons régulièrement la participation des enfants. Cette participation, toutefois, ne doit pas nuire au rythme de l’ensemble, ni au déroulement de l’histoire.
S’amuser, surtout s’amuser, et, partant, amuser le public, tel est, pour résumer, l’unique et ambitieux objectif de ce spectacle.
Pierre Gripari est né à Paris, d'une mère française et d'un père grec. Il fait des études de lettres au lycée Louis-le-Grand, puis s'engage pendant trois ans dans l'armée. Il travaille ensuite dans un bureau et se consacre à la littérature. En 1963, il publie une autobiographie Pierrot la lune et une pièce de théâtre Lieutenant Tenant. Il écrira ensuite de nombreux autres ouvrages pour les adultes mais aussi des contes fantastiques et des récits pour les enfants. Dans
LES CONTES DE LA RUE BROCA et Les contes de la Folie Méricourt, géants, sorcières, sirènes surgissent. Pierre Gripari s'amuse à bouleverser l'ordre du merveilleux. Ces ouvrages sont très souvent conseillés par les enseignants. Il existe une association des Amis de Pierre Gripari, présidée par Vladimir Dimitrijevic, l'éditeur de ses oeuvres pour adultes.
Un spectacle pour enfants de 3 à 8 ans
d'après "Satinette fille du diable" ou "Guignol amoureux" de Pierre Gripari
Mise en scène, adaptation et chansons : Jacques Legrand-Joly
avec : Hélène Bénard et Jacques Legrand-Joly
Marionnettes, décors : Jacques Legrand-Joly
Affiche, dessin des costumes, peinture des décors : Claudine Bellorini
Costume : Véronica Prouvé
Orgue de Barbarie : André Odin
Cartons : Antoine Bitran
Espace scénique nécessaire : 5m (ouverture) x 3m (profondeur)
Le spectacle peut être entièrement autonome (son et lumière)